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III

LE CHEMIN DE FER


« J’espère que nous serons plus agréablement en chemin de fer que dans cette vilaine diligence, » dit Simplicie.

C’étaient les premières paroles qu’elle prononçait depuis leur départ ; Mme Courtemiche et son chien l’avaient terrifiée ainsi qu’Innocent.

« Faites enregistrer votre bagage ! cria un employé.

— Où faut-il aller ? dit Prudence.

— Par ici, madame ; dans la salle des bagages.

— Prenez vos billets, dit un second employé. On n’enregistre pas les bagages sans billets. »

Prudence ne savait auquel entendre, où aller, à qui s’adresser ; Simplicie à sa droite, Innocent à sa gauche gênaient ses mouvements ; elle demandait sa malle aux voyageurs qui l’envoyaient promener les uns en riant, les autres en jurant. Enfin, les