Page:Segur - Lettres de la comtesse de Segur.djvu/117

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c’est ennuyeux que Biribi soit mort ! ne lui aura-t-on pas donné quelque fond de casserole mal étamé? Recommande bien à ta cuisinière de ne rien conserver, de ne rien laisser refroidir dans les casseroles ou bassines en cuivre; regarde toi-même dans la cuisine, dans le garde-manger, comment tout cela est arrangé; rien ne vaut l’œil du maître. Adieu, ma très chère enfant; je bénis de loin ton troisième enfant comme je bénis tous les jours les deux aînés et la mère des trois. J’envoie ce matin seulement les langues-de-chat[1]. Hier Baptiste mettait au courant mon tout petit second domestique; le tien est donc une bête? Peut-être se formera-t-il sous la haute surveillance de Baptiste.

Adieu, ma chère Minette chérie….

J’écris à mon Jacquot pour annoncer les langues-de-chat. Ton père va très bien.



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À LA VICOMTESSE ÉMILE DE PITRAY


Paris, 26 avril 1860.


Je suis inquiète, chère petite; pas de nouvelles hier ni aujourd’hui; peut-être est-ce un retard de la poste, mais peut-être est-ce autre chose. Si Émile est trop occupé par ses travaux de Livet, les enfans, etc., je le prie de me faire écrire quelques lignes par la bonne. J’ai fait hier part de la naissance de Marguerite à la famille intime, aux Veuillot, à M. Naudet,

  1. Des gâteaux appelés ainsi, destinés aux enfants.