Page:Segur - Lettres de la comtesse de Segur.djvu/129

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féerie, n’importe[1]. — Ce n’est pas toi que j’ai oubliée dans l’envoi des portraits; c’est la grosse Margot; mais je t’en apporterai.

J’accepte avec enthousiasme les livraisons de beurre, œufs, etc., de Livet, aux prix courans; si on pouvait battre deux fois par semaine, ce serait bien mieux encore. J’apporte une nouvelle et facile méthode de faire le beurre sans l’aide de personne ; il se fait tout seul ; de cette manière on peut en avoir de frais tous les jours. — Si tu peux sans te fatiguer arranger la chapelle, ce sera bien tant mieux, car je demanderais alors au curé de venir y dire la messe mercredi; je l’enverrais chercher en voiture s’il est faible ou fatigué ; j’irai mardi le lui demander. — Je voudrais déjà être partie. — Je resterai aux Nouettes jusqu’à ce que ton père me rappelle; d’après son état de santé actuel, il n’y a pas à craindre une rechute en novembre. Mais l’effet du remède ne se fait plus sentir depuis quelques jours; il faudra que je demande à M. Mazier s’il ne serait pas utile d’interrompre quelque temps pour recommencer, et par la suite d’augmenter la dose. — Je suis enchantée que tu sois contente de Jenny[2]… Le domestique seul cloche un peu, mais il pourra se former cet été. — Je vais dans une demi-heure à Auteuil pour une vente au couvent, par les pensionnaires, au profit des pauvres; il faisait horrible ce matin, il fait assez soleil à présent, mais le vent d’est est insupportable, froid et violent. Demain les

  1. Ma mère avait désiré avoir un projet de livre pour enfants.
  2. Une excellente bonne.