Page:Segur - Lettres de la comtesse de Segur.djvu/251

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pas le perdre de vue et pour se réchauffer. Il a rencontré aussi quelques jeunes amis de Gaston qui l’ont pris sous leur protection. .. Il n’a quitté son patinage et ses amis qu’à quatre heures et demie; il est revenu en voiture…

Je ne veux pas finir ma lettre sans te remercier de la tienne, qui m’a vivement touchée ; à mon tour, je te remercie de me si bien remercier et d’exprimer avec l’éloquence du cœur une tendresse si vraie pour tes enfans ; je t’assure qu’ils savent la reconnaître et qu’ils parlent de toi avec une tendresse égale à la tienne. Adieu, mon cher Émile, je t’embrasse bien affectueusement, ainsi que ma pauvre Olga que je ne verrai pas avant le mois prochain…



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À LA VICOMTESSE ÉMILE DE PITRAY


Paris, 10 février 1868.


Chère enfant, j’ai vu hier Jacques et Jeanne, qui vont très bien et qui sont très contens. Ils avaient tous les deux la croix et sont portés tous les deux au n° 1 du tableau d’honneur. La comédie (à Vau-girard) les a beaucoup amusés ; Jacques s’est très bien tiré de son rôle. Ils ont eu comme récompense une promenade de plus à la maison de campagne des Jésuites ; il paraît qu’on s’amuse toujours beaucoup là-bas ; on se débande, on court, on joue à colin-maillard, aux barres, etc., on goûte en jouant; on boit de l’eau des petits ruisseaux. L’été, on s’y