Page:Segur - Lettres de la comtesse de Segur.djvu/312

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et il restera aux Nouettes. Je vais bien, Dieu merci; je ne me ressens plus de la petite, très petite attaque d’il y a quinze jours ou trois semaines ; il Di’en est resté seulement la bouche un peu de tra-"vers ; elle penche à gauche par en bas, mais c’est peu de chose. Au reste, je marche assez bien ; peut-être pourrai-je aller à pied jusqu’à l’église en me reposant un peu au haut de la côte. Adieu, ma chère petite, à revoir bientôt.



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À LA VICOMTESSE ÉMILE DE PITRAY


Paris, 12 octobre 1871.


Chère enfant, j’ai fait un triste, mais bon voyage; j’étais triste de t’avoir quittée ainsi que les enfans ; les larmes de ma bonne petite Françoise me poursuivent encore. Je suis arrivée chez Gaston à sept heures. J’ai bien dormi, je vais très bien. Dis à Françon que son chocolat m’a fait beaucoup de bien ; j’en ai mangé toute une tablette vers quatre heures. Il a fait vilain temps, mais pas froid. J’ai remis… ta fourrure au fourreur ; le coquin est Allemand au plus haut degré… Je pars pour les emplettes de Jacques et Paul[1]. Je t’embrasse tendrement, comme je t’aime, et les petites avec toi…

  1. Jacques était rentré au Collège de Poitiers. Paul y était entré également.