Page:Segur - Lettres de la comtesse de Segur.djvu/47

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pour aller d’un lieu à l’autre, et le choix est difficile au milieu de toutes ces marchandises qui n’ont pas le sens commun. J’apporte à Paris quelques spécimens de couteaux de 6 pence qui sont étonnans ; mais je n’ose pas en importer trop, de crainte de confiscation. Adieu, ma petite chérie ; je suis enchantée de ton appartement…. J’espère t’y trouver installée ; on ne s’arrange bien que lorsqu’on y est et après quelques semaines. Adieu donc, Minette chérie, embrasse mon bon Émile.

Adieu, chérie, je t’embrasse bien tendrement.



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À LA VICOMTESSE ÉMILE DE PITRAY


Paris, 10 juillet 1857.


Chère Minette chérie, merci de tes lettres ; le mariage d’Edgar s’est passé admirablement ; pas de migraine, presque pas de larmes, municipalité à onze heures et demie, église à midi dix, excellent petit discours ému de Gaston, départ des mariés avec père et mère pour Enghien, retour d’un chacun chez soi, toilette à trois heures et demie, départ à quatre pour Enghien : ton père souffrant cède sa place à Woldemar ; je mène Gaston, Sabine et Woldemar, que Nathalie réclamait mollement ; arrivée à Enghien à cinq heures et demie ; réception cordiale ; dîner à six heures et demie précises ; je suis entre M. X… et Gaston ; puis Sabine, puis, etc. La princesse Mathilde tient la table, a M. Reiset à sa