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XV.


printemps.


Les mois changent, la végétation se renouvelle ; mais nous promettrons-nous des saisons plus heureuses ? Que voyons-nous à notre usage dans ces belles heures, dans cet éclat des campagnes ? Il nous faut un ciel sombre, des eaux muettes, des rivages arides.

La lumière du matin aurait trop de charme, et celle de midi trop de puissance. Nous redoutons, comme un bienfait inutile, cette splendeur qui susciterait en nous l’importun souvenir d’une force