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XVI.


nuit.


Sans les feux du jour, la fertilité des campagnes s’arrêterait, et l’homme ne serait plus ; mais la clarté de la lune ne nous est pas ainsi nécessaire, et peut-être c’est pour cela même qu’elle agit davantage sur l’imagination. À quel besoin de l’ame appartient cette expression plus tranquille de la fécondité universelle ? Cette sorte de préférence n’est pas due seulement à une vue moins fréquente des effets de la nuit. Les oppositions nocturnes de la lumière et des ténèbres, sous un ciel favorable, nous semblent