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I.


considérations générales.


Il n’appartient pas à un génie mortel de connaître le vrai. On ne peut que l’entrevoir, et on ne doit se promettre que de rester libre de toute prévention. Assez d’hommes ne se détachent jamais bien de ce que le hasard voulut qu’on leur enseignât en premier lieu. Ils adoptent aveuglément cette opinion du pays, ou, s’ils s’en écartent, en la voyant trop surannée, ils cherchent, pour y revenir ensuite avec quelque honneur, des expédiens systématiques, au risque de consacrer de nouveaux mensonges. Notre