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XXII.


liberté morale.


Avec quel sentiment d’indépendance nous respirons dans l’épaisseur des bois au premier moment du jour ! Lorsque le soleil vient à paraître, nous nous croyons plus libres sous de grands frênes, le long d’un ravin, au milieu des grès bizarrement fracassés, ou sur le sable sillonné par les traces des lièvres et des biches. On aime à rencontrer un espace autrefois labouré, mais où ne se trouvent plus que du lierre appuyé sur des ruines, et quelques bouleaux