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étymologiques les plus hasardeux et un mysticisme pénétrant, des déductions enfantines et de hardies spéculations. Nulle part ils ne traitent de parti pris le sujet qui nous occupe. On n’y peut rencontrer que des indications accidentelles. Elles n’en ont que plus de prix, étant en somme assez clairsemées.

Suivant un connaisseur éminent, M. Weber, « l’organisation des castes est, dès cette période des brâhmanas, en pleine floraison ; dès lors, nous nous trouvons en présence de la même situation qui nous apparaît, idéalisée et codifiée, dans les lois de Manou[1] ». À défaut d’exposés complets, les allusions, les informations fragmentaires ne permettent pas d’en douter.

Les quatre castes y apparaissent installées déjà dans leur séparation et dans leurs privilèges respectifs ; les droits et les devoirs des brâhmanes, en particulier, concordent absolument avec les descriptions plus modernes[2] ; la pureté nécessaire de la race leur est dûment inculquée[3]. Les membres des trois hautes castes sont tenus d’épouser une première femme de rang égal, sans préjudi-

  1. A. Weber, Indische Studien, X, 2.
  2. Ibid., p. 11 suiv.
  3. P. 69.