Page:Senart - Les Castes dans l Inde les faits et le système.djvu/279

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obéissent aux rapprochemens géographiques ou à d’autres convenances.

Peu à peu se sont imposées les nécessités d’une existence moins mouvante. C’est dans des villages d’industrie pastorale et agricole que se fixe la vie devenue plus sédentaire ; et c’est d’abord par parentés qu’ils se fondent ; car les lois de la famille et du clan conservent une autorité souveraine ; on continue d’observer les usages traditionnels que sanctionne la religion. Les habitudes plus fixes développent les besoins et les métiers d’une civilisation qui est mûre pour plus d’exigences. Les corps d’état sont à leur tour enveloppés dans le réseau, soit que la communauté de village entraîne la communauté d’occupation, soit que les représentans dispersés d’une même profession dans des lieux assez voisins obéissent à une nécessité impérieuse en se modelant sur le seul type d’organisation usité autour d’eux.

Avec le temps deux faits se sont accusés : des mélanges plus ou moins avoués se sont produits entre les races ; les notions aryennes de pureté ont fait leur chemin dans cette population hybride et jusque dans les populations purement aborigènes. De là deux ordres de scrupules qui multiplient les sectionnemens, suivant l’impureté plus ou moins forte, soit de la descendance, soit des