Page:Serge - L’Ouvriérisme, paru dans L'Anarchie, 24 mars 1910.djvu/9

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pouvait tout, promettait tout. Pour les uns, il allait par de sages et prudentes réformes améliorer sans fracas l’état social. Pour les autres il était la première cellule de la société future, qu’il instaurerait un beau matin de grève générale. Il a fallu déchanter beaucoup. On s’est aperçu — du moins ceux que l’illusion n’aveuglait pas — que les syndicats devenaient robustes et sages, perdaient envie de chambarder le monde. Que souvent ils finissaient par sombrer dans le légalisme et faire partie des rouages de la vieille société combattue ; que d’autres fois,