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Revue européenne (Ier avril 1861), une étude très importante : Richard Wagner et Tannhæuser. Augmentée d’un épilogue, elle fut publiée en brochure[1] et réimprimée plus tard dans le volume intitulé l’Art romantique. La première partie de cette étude est relative aux concerts des Italiens. L’auteur étudie ensuite avec sympathie les théories de Wagner sur le drame musical d’après Opéra et Drame et d’après la Lettre sur la musique, dont il cite plusieurs passages, et et le défend contre le reproche d’avoir composé des opéras pour vérifier la valeur de son système.


Les gens qui reprochent au musicien Wagner d’avoir écrit des livres sur la philosophie de son art et qui en tirent le soupçon que sa musique n’est pas un produit naturel devraient nier également que Vinci, Hogarth, Reynolds aient pu faire de bonnes peintures, simplement parce qu’ils ont déduit et analysé les principes de leur art.


Puis, il examine les poèmes de Tannhæuser, de Lohengrin et du Vaisseau-Fantôme. L’analyse de Tannhæuser débute ainsi :


Tannhæuser représente la lutte des deux principes qui ont choisi le cœur humain pour princi-

  1. 1 br. in-18. 1861, Michel Lévy.