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gène Labiche et Martin. À la Gaîté, les Trente-deux Duels de Jean Gigon, de M. F. Dugué. À l’Ambigu, l’Ange de minuit, mélodrame en cinq actes de Th. Barrière et Ed. Plouvier ; et au Cirque, une pièce militaire d’actualité, les Massacres de Syrie. Deux virtuoses, MM. Sarasate et Planté, débutaient au concert du Conservatoire. La Société des jeunes artistes faisait entendre, le 3 février, la Marche des fiançailles de Lohengrin, avec chœurs, et, le 17, une mélodie de Wagner. La Marche des fiançailles fut rejouée le 14 avril.

La première de Tannhæuser[1] eut lieu le mercredi 13 mars 1861, en présence de la Cour et devant une assemblée choisie.

Le bruit fait à l’avance autour de l’opéra de Wagner avait stimulé la curiosité du Tout-Paris d’alors. Les billets pour la pre-

  1. Distribution : le Landgrave, Cazaux ; — Tannhæuser, Niemann ; — Wolfram, Morelli ; — Walther, Aymès ; — Biterolf, Coulon ; — Henri, Kœnig ; — Reinmar, Fréret ; — Elisabeth, Marie Sax ; — Vénus, Mme Tedesco ; — le pâtre, Mlle Reboux ; — un comte, M. Mollot ; — une comtesse, Mlle Aline ; — leur fille, Mlle Brache ; — un majordome, M. Lefèvre. Les Trois Grâces étaient figurées par Mlles Rousseau, Troisvallets et Stoïkoff ; les quatre pages du Landgrave, par Mlles Granier, Christian, Vogler, Renaud.

    L’affiche de cette représentation a été reproduite en tête de la nouvelle partition française publiée par la maison Durand et Cie.