Page:Shûdraka - Le Chariot de terre cuite, trad. Barrucand.djvu/11

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
7
PRÉFACE

de dialogues en prose et en vers à réciter devant les anciens Râdjas en leurs assemblées publiques, sur une infinie variété de sujets et dans les divers dialectes de l’Inde : cette définition ne me donnait nulle notion bien claire ; mais j’inférai que c’étaient des dialogues sur la morale et sur des lieux communs de littérature ; tandis que d’autres Européens, que je consultai, avaient conclu, de leurs conversations avec les natifs, qu’il s’agissait d’entretiens sur la danse, la musique ou la poésie. Enfin un Brahmane très éclairé nommé Râdhâcant, qui a longtemps observé les mœurs anglaises, leva tous mes doutes, et me causa non moins de plaisir que de surprise en me disant que notre nation avait des compositions du même genre qui étaient publiquement représentées à Calcutta dans la saison froide et portaient le nom, d’après ce qu’il avait appris, de pièces de théâtre. Décidé à lire à mon loisir ce qu’il y avait de mieux parmi leurs Nâtâcs, je