Je suis bien aise — que vous ayez si bon appétit.
Je suis plus aise encore — d’avoir, pour le satisfaire, un si bon repas.
N’est-ce pas une folle habitation — que ces forêts farouches, cousin ?
Oui, pour ceux — qui ont une conscience farouche.
— Comment trouvez-vous ces mets ? Votre faim n’a pas besoin, je le vois, d’assaisonnement.
Non. — Mais, si elle en avait besoin, le vôtre aurait trop d’aigreur, doux cousin. — Qu’est ceci ?
De la venaison.
C’est une viande succulente. — Donnez-moi encore du vin : cette fois, Arcite, aux belles — que nous avons connues dans le temps !… À la fille du seigneur intendant ! — Vous la rappelez-vous ?
Après vous, cousin.
— Elle aimait un homme aux cheveux noirs.
Elle l’aimait. Eh bien, après ?
— Et cet homme, je l’ai ouï appeler Arcite, et…
— Achevez, morbleu !