Page:Shakespeare, apocryphes - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1866, tome 2.djvu/139

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SCÈNE XVIII.

lysimaque.

— Arrière, guichetier damné ! Votre maison, — sans cette vierge qui la sauvegarde, — s’écroulerait et vous écraserait tous. Va-t-en.

Il sort.
boult.

Qu’est-ce que c’est que ça ? Il faut que nous nous y prenions autrement avec vous. Si votre maussade chasteté, qui ne vaut pas un déjeuner dans le pays le moins coûteux qu’il y ait sous la calotte des cieux, doit ruiner toute une maison, que je sois châtré comme un épagneul ! Venez.

marina.

Où voulez-vous me mener ?

boult.

Il faut que j’aie votre pucelage, ou ce sera le bourreau qui le prendra. Venez. Nous ne permettrons plus que des gentilshommes soient éconduits. Venez, vous dis-je.

Rentre la maquerelle.
la maquerelle.

Eh bien ! qu’y a-t-il ?

boult.

De pire en pire, maîtresse ; elle vient de dire des paroles pieuses au seigneur Lysimaque.

la maquerelle.

Oh ! abominable !

boult.

Elle rend notre profession pour ainsi dire infecte à la face des dieux !

la maquerelle.

Morbleu ! qu’elle soit pendue pour toujours !

boult.

Ce seigneur aurait agi envers elle en grand seigneur, et