Page:Shakespeare, apocryphes - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1866, tome 2.djvu/212

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
214
ÉDOUARD III.

gobin.

— Gobin de Grey, s’il plaît à votre excellence.

édouard.

— Eh bien, Gobin, pour le service que tu nous as rendu, — nous t’affranchissons et te donnons la liberté ; — en récompense, outre ce bienfait, — tu recevras cinq cents marcs d’or. — Je ne sais ce qui se passe ; nous aurions déjà dû rencontrer notre fils. — Je souhaite de tout mon cœur de le revoir.

Entre Artois.
artois.

— Bonne nouvelle, mon seigneur ! le prince est tout près d’ici ; — avec lui arrivent lord Audley et tous ceux — que nous n’avons pu joindre — depuis notre débarquement.

Tambour. Entrent le prince de Galles, Audley et des troupes.
édouard.

— Bienvenu, beau prince ! Comment t’es-tu comporté, mon fils, — depuis ton arrivée sur la côte de France ?

le prince de galles.

— Fort heureusement, grâce aux cieux propices. — Nous avons gagné plusieurs de leurs plus fortes villes, — telles qu’Harfleur, Saint-Lô, le Crotoye et Carentan ; — nous en avons détruit d’autres, laissant derrière nous — un vaste champ, un chemin tout fraye — à l’invasion de la solitude. — Pourtant nous avons royalement fait grâce à ceux qui se sont soumis volontairement ; — quant à ceux qui ont repoussé avec dédain nos offres d’alliance, — ils ont enduré la pénalité d’une vengeance sanglante.

édouard.

— Ah ! France, pourquoi te refuses-tu si obstinément — aux tendres embrassements de tes amis ? — Avec quelle douceur nous voudrions caresser ton sein, — et effleurer de