Page:Shakespeare, apocryphes - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1866, tome 2.djvu/247

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SCÈNE XIV.

charles.

— Retournons donc à la charge ; si le ciel ne nous est pas contraire, — nous ne pouvons perdre la bataille.

le roi jean.

En avant, en avant ! Marchons.

Ils sortent.
Alarmes. Le combat recommence. Entre Audley, blessé, soutenu par deux écuyers qui l’ont dégagé.
premier écuyer.

Comment va milord ?

audley.

— Comme peut aller un homme, — qui dîne à un si sanglant banquet.

deuxième écuyer.

— J’espère, milord, que la blessure n’est pas mortelle.

audley.

— Quand elle le serait, qu’importe ! Au bout du compte, — ce ne serait que la fin d’un homme mortel, et rien de plus. — Mes bons amis, conduisez-moi près du princier Édouard, — que je puisse lui faire honneur en le saluant — sous la pourpre éclatante de mon sang. — Je lui dirai, en souriant, que cette plaie béante — met fin à la moisson guerrière de son Audley.

Nouvelles alarmes. Puis retraite.
Ils sortent.

SCÈNE XIV.
[Le camp anglais.]
Fanfares. Entre le prince de Galles, en triomphe, amenant le roi Jean et son fils Charles prisonniers ; des officiers et des soldats, enseignes déployées, ferment la marche.
le prince de galles.

— Jean le Français, naguère Jean de France, désormais