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ARDEN DE FEVERSHAM.

entièrement de l’opinion publique, — évite désormais cette maison.

arden.

— Qu’il l’évite ! non, qu’au contraire il la fréquente davantage. — Le monde verra que je ne me défie pas de ma femme. — Le congédier brusquement de chez moi, — ce serait confirmer la rumeur qui s’est répandue.

mosby.

— Sur ma foi, monsieur, vous dites vrai, — et par conséquent je séjournerai ici provisoirement, — jusqu’à ce que nos ennemis aient jasé tout à leur aise. — Et alors j’espère qu’ils cesseront et qu’ils reconnaîtront enfin — combien étaient peu justifiées leurs calomnies contre elle et moi.

arden.

— Et moi, je resterai à Londres tout ce temps, — pour leur faire voir combien peu je me soucie de leurs paroles.

Entre Alice.
alice.

— Asseyez-vous, mon mari, votre déjeuner va être froid.

arden.

— Allons, maître Mosby, voulez-vous être des nôtres ?

mosby.

— Je ne puis manger, mais je m’asseoirai pour vous tenir compagnie.

arden.

— Coquin de Michel, veille à ce que nos chevaux soient prêts.

alice.

— Pourquoi vous arrêtez-vous, mon mari, pourquoi ne mangez-vous pas ?