Page:Shakespeare, apocryphes - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1866, tome 2.djvu/296

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
298
ARDEN DE FEVERSHAM.

francklin.

En vérité, l’ami Michel, c’est bien mal ; — vous savez que votre maître n’a plus que vous, — et vous négligez ses affaires pour les vôtres.

arden.

— Où est cette lettre, drôle, que je la voie ?

Lisant la lettre que lui tend Michel.

— Voyez donc, maître Francklin, voilà un beau galimatias ! — Suzanne, ma femme de chambre, le peintre, et mon domestique, — une bande de ribauds, tous à faire l’amour ! — Maraud, que je n’entende plus parler de cela ; — si tu tiens à ta peau, n’écris plus désormais à Suzanne.

Entrent Greene, Blackwill et Shakebag.

— Veux-tu donc épouser une pareille drôlesse, — la sœur de Mosby ? Dès que je serai rentré chez moi, — je l’empêcherai rudement d’y rester. — Eh bien, maître Francklin, promenons-nous dans Saint-Paul. — Allons, rien qu’un tour ou deux, et puis nous partons.

GREENE, à Blackwill et à Shakebag.

— Le premier est Arden, et voilà son valet ; — l’autre est Francklin, le plus cher ami d’Arden.

Arden, Francklin et Michel disparaissent dans la cathédrale.
blackwill.

— Sangdieu ! Je les tuerai tous les trois.

greene.

— Non, mes maîtres, ne touchez en aucun cas à son valet ; — mais approchez-vous, choisissez le meilleur poste, — et, dès qu’il sortira, expédiez-le. — À la tête de cheval, c’est là le gîte de ce couard. Mais maintenant je vous laisse jusqu’à ce que l’affaire soit faite.