— Eh ! tu vas le voir, s’il passe par ici.
— oui, il y passera, Shakebag, je te le garantis — Surtout ne vous chamaillez plus quand je serai parti ; — mais faites en sorte, mes maîtres, de l’expédier dès qu’il arrivera. — Dans cet espoir, je vous laisse pour une heure.
— Je ferais mieux de retourner à Rochester ; — le cheval boite tout à fait, et il ne serait pas bon, — qu’avec cette douleur-là, il allât jusqu’à Feversham. — Peut-être qu’en changeant un fer on le soulagerait.
— Soit ! retournez à Rochester ; mais, maraud, veillez — à nous rejoindre avant que nous atteignions la dune de Raynham ; — car il sera bien tard quand nous arriverons chez nous.
— Oui, Dieu le sait, et Blackwill et Shakebag le savent aussi, eux, — tu n’iras pas plus loin que cette dune. — Aussi ai-je blessé mon cheval tout exprès — pour ne pas assister au massacre.
— Allons, maître Francklin, continuez votre récit.
— Je vous assure, monsieur, que vous m’imposez là une rude tâche. — Un sang épais s’amasse sur mon cœur, — et ma respiration est devenue soudain si courte —