Page:Shakespeare, apocryphes - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1866, tome 2.djvu/328

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
330
ARDEN DE FEVERSHAM.

nous. — Je suis sûr que sa seigneurie l’accueillera bien, — et nous mieux encore, pour l’avoir amenée.

arden.

— J’y consens.

À Michel.

Maraud, sellez le cheval de votre maîtresse.

alice.

— Non ! Une faveur mendiée mérite peu de reconnaissance. — Si je partais, notre maison irait à la dérive — ou serait volée. Je resterai donc.

arden.

— Ah ! voyez comme vous prenez les choses de travers… — Je t’en prie, viens.

alice.

Non, non, pas maintenant.

arden.

— Eh bien, qu’en partant je te laisse au moins cette conviction — que ni temps, ni lieu, ni personne ne pourra me changer — et que tu me seras toujours plus chère que ma vie.

alice.

— C’est ce qui sera prouvé par votre prompt retour.

arden.

— Et il aura lieu avant ce soir, si je vis. — Au revoir, douce Alice, nous comptons bien souper avec toi. —

Sort Alice.
francklin.

Allons, Michel, nos chevaux sont-ils prêts ?

michel.

Oui, vos chevaux sont prêts, mais moi, je ne le suis pas. Car j’ai perdu ma bourse avec trente-six shillings dedans, en rattrapant le cheval de ma maîtresse.