Page:Shakespeare, apocryphes - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1866, tome 2.djvu/68

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PÉRICLÈS.

science — confie ses actes intimes à votre discrétion, — et nous voulons que votre fidélité fasse votre avancement… — Tiens, Thaliard, voici du poison, et voici de l’or : — nous haïssons le prince de Tyr, et il faut que tu le tues : — il est inutile que tu m’en demandes la raison ; — nous te donnons un ordre. Dis-moi si c’est chose faite.

thaliard.

Monseigneur, — c’est chose faite.

antiochus.

Il suffit ; — les paroles, en exprimant ton zèle, ne feraient que refroidir ton élan.

Entre un messager.
le messager.

— Monseigneur, le prince Périclès a pris la fuite.

Il sort.
ANTIOCHUS, à Thaliard.

Il y va — de ta vie, vole après lui ; et, pareil à la flèche qui, lancée — par un habile archer, frappe le but — visé par lui, ne reviens — que pour nous dire : Le prince Périclès est mort.

thaliard.

Monseigneur, si — une fois je puis le tenir à la portée de mon pistolet, — son affaire est sûre. Sur ce, salut à votre altesse !

Il sort.
antiochus.

— Thaliard, adieu ! Jusqu’à ce que Périclès soit mort, — mon cœur ne peut prêter secours à ma tête.

Il sort.