Page:Shakespeare, apocryphes - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1866, tome 2.djvu/96

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PÉRICLÈS.

À Périclès.

Vous, messire, — nous avons donné ordre que vous fussiez logé près de nous.

périclès.

Je suis soumis au bon plaisir de votre grâce.

simonide.

— Princes, il est trop tard pour causer d’amour ; — car c’est là le but, je le sais, auquel vous visez. — Donc, que chacun aille se reposer ; — demain, tous feront de leur mieux pour réussir.

Ils sortent.

SCÈNE VIII.
[Tyr. — Le palais du gouverneur.]
Entrent Hélicanus et Escanès.
hélicanus.

— Non, Escanès, sachez ceci : — Antiochus était coupable d’inceste ; — aussi les dieux tout-puissants n’ont pas voulu — ajourner davantage le châtiment qu’ils tenaient en réserve, — et qui était dû à ce crime odieux. — Au faîte même et dans tout l’éclat de sa gloire, — quand il était assis avec sa fille — dans un chariot d’une inestimable valeur, — un feu est parti du ciel et a réduit — leurs corps en lambeaux odieux ; ils étaient si infects, — que tous ceux qui les adoraient du regard avant leur chute — répugnent maintenant à les ensevelir de leurs mains.

escanès.

— C’est fort étrange.

hélicanus.

Et ce n’est que juste ; car, si grand — que fût ce roi, sa