Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Guizot, Didier, 1862, tome 5.djvu/446

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444 NOTICE sonnages. Il faut croire que l'imagination complaisante du spectateur se prêtait à la licence du poète, et voyait sur le théâtre ce qui n'y existait pas : mer, vaisseaux, palais, forêts, etc. L’histoire sur laquelle est fondée la tragédie de Périclès, dit Malone, auquel nous empruntons ces détails, est d’une antiquité reculée ; on la trouve dans un livre jadis très-populaire, intitulé Gesta Romanorum, écrit, à ce qu’on suppose, il y a plus de cinq cents ans ; elle est également racontée par le vieux Gower, dans sa Confessio amantis, livre VIII. Il existe en français un ancien roman sur le même sujet, intitulé le roi Apollyn de Thyr, par Robert Copland. Mais puisque l’auteur de Periclès a introduit Gower dans sa pièce, il est tout naturel de penser qu’il a suivi surtout l’ouvrage de ce poète dont il a même évidemment emprunté plusieurs expressions. Steevens cite plusieurs autres histoires de Périclès, tantôt appelé roi, tantôt prince, et plus souvent Apollonius que Périclès : nous ne donnerons que les titres de trois traductions françaises, en faisant observer qu’une histoire si populaire se recommandait d’elle-même aux poètes dramatiques.

La chronique d’Apollyn, roy de Thyr, in-4o. Genève, sans date.

Plaisante et agréable histoire d'Apollonius, prince de Tyr, en Afrique, et roi d'Antioche, traduit par Gilles Corozet, in-8o, Paris, 1530.

3° Dans le septième volume des Histoires tragiques de François Belleforêt : Accidents divers advenus à Apollonie, roy des Tyriens ; ses malheurs sur mer, ses pertes de femme et fille, et la fin heureuse de tous ensemble.