Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Guizot, Didier, 1862, tome 5.djvu/47

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Edmond. – Je vous servirai fidèlement, seigneur, quoi qu’il arrive.

Glocester. – Je remercie pour lui Votre Grâce.

Cornouailles. – Vous ne savez pas pourquoi nous sommes venus vous voir ? régane – A cette heure extraordinaire, cherchant notre chemin sous l’œil ténébreux de la nuit ? — Noble Glocester, ce sont des affaires de quelque importance, et sur lesquelles nous pouvons avoir besoin de vous consulter. Notre père nous a écrit, et notre sœur aussi, sur quelques différends, et j’ai pensé qu’il valait mieux répondre de tout autre lieu que de notre maison. Leurs divers messagers attendent ailleurs nos dépêches. Mon bon vieux ami, reprenez courage, et donnez-nous vos utiles conseils dans l’affaire qui nous occupe et qui demande d’être promptement décidée.

Glocester. – Madame, disposez de moi : Vos Seigneuries sont les très-bienvenues.

Ils sortent.



Scène II

Devant le château de Glocester. Entrent Kent et Oswald, de différents côtés.

Oswald. – Je te souhaite le bonjour, l’ami. Es-tu de la maison ?

Kent. – Oui.

Oswald. – Où pourrons-nous mettre nos chevaux ?

Kent. – Dans le bourbier.

Oswald. – Je t’en prie, si tu m’aimes, dis-le-moi.

Kent. – Je ne t’aime pas.

Oswald. – A la bonne heure, je ne m’en soucie guère.

Kent. – Si je te tenais dans le parc de Lipsbury, je t’obligerais bien à t’en soucier.