Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Guizot, Didier, 1863, tome 8.djvu/66

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Catesby. ― Vous en aurez, milord.

Glocester. ― À Crosby : tu nous trouveras là tous deux.

(Catesby sort.)

Buckingham. ― Que ferons-nous, milord, si nous voyons que Hastings ne se prête pas à nos projets ?

Glocester. ― Nous ferons tomber sa tête, mon cher.― Nous viendrons à bout de quelque chose.― Et souviens-toi, lorsque je serai roi, de me demander le comté d’Hereford, dont le roi mon frère était en possession, avec toutes ses dépendances.

Buckingham. ― Je réclamerai de Votre Grâce l’effet de cette promesse.

Glocester. ― Et compte qu’elle te sera accordée en toute affection.― Allons, il faut souper de bonne heure afin d’avoir ensuite le temps de digérer nos projets et de leur donner une certaine forme.

(Ils sortent.)

Scène 2

Devant la maison de lord Hastings.
Entre un messager.

Le Messager, frappant à la porte.― Milord, milord ?

Hastings., en dedans.― Qui est là ?

Le Messager. ― Quelqu’un de la part de lord Stanley.

Hastings. ― Quelle heure est-il ?

Le Messager. ― Vous allez entendre sonner quatre heures.

(Entre Hastings.)

Hastings. ― Ton maître trouve-t-il donc la nuit trop longue pour dormir ?

Le Messager. ― Il y a toute apparence, d’après ce que j’ai à vous dire. D’abord, il me charge de présenter ses salutations à Votre Seigneurie.

Hastings. ― Et après…

Le Messager. ― Ensuite il vous annonce qu’il a rêvé, cette nuit, que le sanglier lui avait jeté son casque à bas.