Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1865, tome 1.djvu/172

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un des vers — qui ont mangé d’un roi, — et un mendiant manger le poisson — que ce ver a servi à attraper.
LE ROI.

Où veux-tu en venir ?

HAMLET.

À rien, père, si ce n’est à vous dire comment un roi — peut faire un voyage à travers les boyaux d’un mendiant.

LE ROI.

Mais, fils Hamlet, où est le corps ?

HAMLET.

Au ciel. Si par hasard vous ne l’y rencontrez pas, — père, vous feriez bien de le chercher dans les autres régions — au-dessous, et, si vous ne l’y trouvez pas, — vous pourrez peut-être le flairer en montant dans la galerie.

LE ROI.

Qu’on aille vite le chercher là.

HAMLET.

Eh bien ! entendez-vous ? ne vous dépêchez par trop. — Je vous garantis qu’il attendra votre arrivée.

LE ROI.

C’est bien, fils Hamlet, nous sommes inquiets de vous. Aussi, — pour préserver votre chère santé — qui nous est aussi précieuse que la nôtre, — c’est notre intention de vous envoyer immédiatement en Angleterre. — Le vent est favorable, vous vous embarquerez ce soir. — Les seigneurs Rossencraft et Gilderstone partiront avec vous.

HAMLET.

Oh ! bien volontiers. Adieu, ma mère.

LE ROI.

Et votre père qui vous aime, Hamlet ?

HAMLET.

Je dis ma mère. Vous avez épousé ma mère ; — ma mère