Laissez-moi parler.
— Non, je veux parler.
Nous n’écouterons ni l’un ni l’autre. — Qu’on batte le tambour, et que la voix de la guerre — plaide pour nos intérêts et pour notre présence ici !
— Sans doute, vos tambours crieront, quand on les battra, — comme vous, quand vous serez battus.
Éveille seulement — l’écho avec la clameur de ton tambour, — et aussitôt un tambour, déjà sous les baguettes, — te renverra une réplique tout aussi retentissante. — Donne un second roulement, et un autre roulement, — aussi bruyant que le tien, ira frapper l’oreille du ciel — et narguer le tonnerre à la voix profonde. Car, — sans plus se lier à ce légat chancelant — dont il s’est servi plutôt par jeu que par besoin, — il approche, le belliqueux Jean ; et sur son front — siége la mort décharnée, dont l’office aujourd’hui — est de dévorer les Français par milliers !
— Faites battre nos tambours, que nous voyions un peu ce danger-là.
— Tu le verras bien, Dauphin, sois-en sûr.