— Le thane de Cawdor vit. Pourquoi me revêtez-vous — de manteaux empruntés ?
Celui qui était thane de Cawdor vit encore ; — mais un lourd jugement pèse sur sa vie, — qu’il a mérité de perdre. Était-il ouvertement ligué — avec ceux de Norwége, ou a-t-il appuyé le rebelle — par des secours et des subsides cachés, ou bien a-t-il travaillé — par une double complicité au naufrage de son pays ? je ne sais pas : — mais le crime de haute trahison prouvé et avoué — a causé sa chute.
Glamis, et thane de Cawdor ! — Le plus grand est encore à venir !
Merci pour votre peine.
— N’espérez-vous pas que vos enfants seront rois, — puisque celles qui m’ont donné le titre de Cawdor — ne leur ont pas promis moins qu’un trône ?
Une conviction aussi absolue — pourrait bien élever votre ardeur jusqu’à la couronne, — au-dessus du titre de Cawdor. Mais c’est étrange. — Souvent, pour nous attirer à notre perte, — les instruments des ténèbres nous disent des vérités ; — ils nous séduisent par d’innocentes bagatelles, pour nous pousser en traître — aux conséquences les plus profondes.
— Cousins, un mot, je vous prie.
Deux vérités ont été dites, — heureux prologues à ce drame gros — d’un dénoûment impérial.