— Je vous suivrai, seigneur. Mais d’abord je vais, s’il plaît aux dieux, — mettre mon maître à l’abri des mouches, dans un trou aussi profond — que pourront le faire ces pauvres pioches.
Puis, quand — j’aurai jonché sa tombe de feuilles et d’herbes sauvages ; — quand sur elle j’aurai répété cent prières, — comme je le pourrai, pleurant et soupirant ; — je quitterai alors son service et me mettrai au vôtre, — pourvu qu’il vous plaise de me recueillir.
Oui, bon jeune homme ; — et je serai pour toi moins un maître qu’un père… — Mes amis, — cet enfant nous a appris nos devoirs d’hommes. Cherchons — le gazon le mieux paré de pâquerettes, — et faisons au mort, avec nos piques et nos pertuisanes, — une tombe. Allons ; enlevez-le !…
Enfant, il nous est recommandé — par toi, et il aura la sépulture — que peuvent donner des soldats. Du courage ! essuie tes yeux. — Certaines chutes ne sont que des moyens plus heureux d’élévation.
— Qu’on retourne, et qu’on vienne me dire comment elle est ! — Une fièvre causée par l’absence de son fils ! —