— Ne revenez plus près de moi ; mais dites aux Athéniens — que Timon a construit son éternelle demeure — sur une plage, voisine du flot salé, — qu’une fois par jour de son écume soulevée — couvrira la vague turbulente. Venez là, — et que la pierre de mon tombeau devienne votre oracle !… — Lèvres, laissez expirer les paroles amères, et s’éteindre ma voix. — Que la peste et la contagion soient les correctifs du mal. — Que le tombeau soit le travail unique de l’homme, et la mort son salaire ! — Soleil, cache tes rayons, Timon a cessé de régner.
— Son ressentiment est immuablement — accouplé à sa nature.
— Notre espérance en lui est morte : rentrons, — et cherchons quel autre moyen nous reste — dans cet affreux péril.
Il est urgent de nous hâter.
— Ta révélation est pénible : ses forces — sont-elles aussi considérables que tu le dis ?
Je les ai estimées au plus bas ; — d’ailleurs, sa rapidité promet — une approche immédiate.