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SCÈNE XIII.
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dernière à le connaître ! Oh ! tu entends — me prévenir la dernière, pour que, plus tard que tous, je garde — la souffrance dans mon cœur… Venez, mesdames, allons — trouver à Londres l’infortuné roi de Londres. — Ah ! étais-je née pour ceci ! pour que ma tristesse — parât le triomphe du grand Bolingbroke ! — Jardinier, pour m’avoir annoncé cette nouvelle de malheur, — je voudrais que les plantes que tu greffes ne fleurissent jamais.

Sortent la reine et ses dames.
le jardinier.

— Pauvre reine ! si cela pouvait empêcher ton malheur, — je voudrais que mon art fût sous le coup de ta malédiction ! — Ici elle a laissé tomber une larme ; ici, à cette place, — je sèmerai la rue, cette âcre herbe de grâce : — la rue, emblème de tristesse, apparaîtra ici bientôt, — en souvenir d’une reine éplorée.

Ils sortent.

SCÈNE XIII.
[Londres. Westminster Hall.]
Les lords spirituels sont à la droite du trône ; les lords temporels à la gauche ; les communes au bas. Entrent Bolingbroke, Aumerle, Surrey (16), Northumberland, Percy, Fitzwater, un autre lord, l’évêque de Carlisle, l’abbé de Westminster, et les gens de la suite. Des officiers, escortant Bagot, ferment la marche.
bolingbroke.

Faites avancer Bagot… — Maintenant, Bagot, exprime-toi librement ; — dis ce que tu sais de la mort du noble Glocester, — qui l’a tramée avec le roi, et qui a exécuté — l’œuvre sanglante de sa fin prématurée.

bagot.

— Eh bien, confrontez-moi avec lord Aumerle.