l’opprobre soit la plus grande gloire de Talbot. — Duc de Bourgogne, par l’honneur de ta maison, — offensée des outrages publiquement soutenus par la France, — jure de reprendre la ville ou de mourir. — Et moi, aussi vrai que Henry d’Angleterre est vivant, — et que son père a passé ici en conquérant, — aussi vrai que dans cette cité où vient d’entrer la trahison — le cœur du grand Cœur de Lion est inhumé, — je jure de reprendre la ville ou de mourir.
— Mes vœux s’associent à tes vœux.
— Mais, avant de partir, prenons soin de ce prince mourant, — le vaillant duc de Bedford.
À Bedford.
Venez, milord, — nous allons vous placer dans un lieu plus sûr, — et plus approprié à la maladie et au grand âge.
— Lord Talbot, ne me déshonorez pas ainsi. — Je veux demeurer ici devant les murs de Rouen, — et m’associer à votre heur ou à votre malheur.
— Courageux Bedford, laissez-nous vous persuader.
— De partir d’ici ? non ! J’ai lu dans le temps — que le grand Pendragon, étant malade, se présenta — dans sa litière sur le champs de bataille et vainquit ses ennemis. — Il me semble que je pourrais de même ranimer l’ardeur de nos soldats ; — car je les ai toujours trouvés d’accord avec moi.
— Esprit indompté dans un corps mourant ! — Eh bien, soit ; que le ciel protége le vieux Bedford ! — Et, maintenant, assez de discussion, brave Bourgogne. — réunissons