rencontrer notre glorieux soleil, — avant qu’il ait atteint son paisible couchant : — je veux parler, milords, de ces forces que la reine — a levées en France : elles sont arrivées sur nos côtes, — et en marche, dit-on, pour nous combattre.
— La moindre rafale aura bientôt dispersé ce nuage, — en le rejetant à la source d’où il est venu. — Ton seul rayonnement suffira à sécher ces vapeurs : — tout nuage n’engendre pas une tempête.
— Les forces de la reine sont évaluées à trente mille hommes : — Somerset et Oxford se sont réfugiés près d’elle. — Si elle a le temps de respirer, soyez sur — que son parti sera bientôt aussi puissant que le nôtre.
— Nous sommes informés par nos amis dévoués — qu’ils dirigent leur marche vers Tewksbury ; — pour nous, ayant triomphé aujourd’hui dans la plaine de Barnet, — nous irons droit à eux, car la célérité nous fraye le chemin ; — sur notre route, nos forces s’augmenteront — dans les comtés que nous traverserons. — Qu’on batte le tambour ; criez : Courage ! et en avant.
— Grands lords, les hommes sages ne s’attardent pas à déplorer leurs pertes, — mais cherchent vaillamment à réparer leurs désastres. — Qu’importe que le mât ait été em-