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SCÈNE XXIII.

rencontrer notre glorieux soleil, — avant qu’il ait atteint son paisible couchant : — je veux parler, milords, de ces forces que la reine — a levées en France : elles sont arrivées sur nos côtes, — et en marche, dit-on, pour nous combattre.

clarence.

— La moindre rafale aura bientôt dispersé ce nuage, — en le rejetant à la source d’où il est venu. — Ton seul rayonnement suffira à sécher ces vapeurs : — tout nuage n’engendre pas une tempête.

richard.

— Les forces de la reine sont évaluées à trente mille hommes : — Somerset et Oxford se sont réfugiés près d’elle. — Si elle a le temps de respirer, soyez sur — que son parti sera bientôt aussi puissant que le nôtre.

le roi édouard.

— Nous sommes informés par nos amis dévoués — qu’ils dirigent leur marche vers Tewksbury ; — pour nous, ayant triomphé aujourd’hui dans la plaine de Barnet, — nous irons droit à eux, car la célérité nous fraye le chemin ; — sur notre route, nos forces s’augmenteront — dans les comtés que nous traverserons. — Qu’on batte le tambour ; criez : Courage ! et en avant.

Ils sortent.

SCÈNE XXIII.
[Une plaine près de Tewksbury (56).]
Marche militaire. Entrent la reine Marguerite, le prince de Galles, Somerset, Oxford et des soldats.
la reine marguerite.

— Grands lords, les hommes sages ne s’attardent pas à déplorer leurs pertes, — mais cherchent vaillamment à réparer leurs désastres. — Qu’importe que le mât ait été em-