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HENRY VIII.

grand honneur, — et vous me trouverez reconnaissant. En avant, milords ; — il faut que vous alliez tous voir la reine, et qu’elle vous remercie : — autrement elle serait malade. Aujourd’hui que nul ne croie — avoir affaire chez soi ; tous resteront. — Cette petite fera de ce jour un jour de fête.

Ils sortent.

ÉPILOGUE.


— Il y a dix à parier contre un que cette pièce ne pourra pas plaire — à tous ceux qui sont ici. Il en est qui viennent pour prendre leurs aises, — et dormir un acte ou deux ; mais ceux-là, je crains — que nous ne les ayons effarés avec nos trompettes. Ainsi il est clair — qu’ils diront : Ça ne vaut rien. D’autres viennent pour entendre — dénigrer bien fort la ville, et s’écrier : C’est spirituel ! — Or nous n’avons rien fait de pareil : aussi, j’en ai peur, — tout le bien que nous pouvons entendre dire — de cette pièce à cette heure, sera dû — à l’indulgente opinion des femmes vertueuses ; — car nous leur en avons montré une de ce caractère. Si elles sourient, — et disent : Cela ira, je sais qu’avant peu — les hommes les meilleurs seront pour nous ; car nous aurions du malheur, — s’ils résistaient, quand leurs femmes les pressent d’applaudir.


fin de henry viii.