ARVIRÀGUS, PISANIO et les- captifs romains., LES CAPITAINES présentent POSTHUMUS à CYMBELINE qui,
le remet à UN GEÔLIER. Après quoi tous sortent.SCÈNE IV.
EN BRETAGNE. — Une prison.
Entrent POSTHUMUS et DEUX GEÔLIERS.
PREMIER GEÔLIER. — On ne vous, volera pas à, cette. heure ; vous voilà fermé-à-verrous : maintenant trou lez. selon.que vous trouverez pâturage.
SECOND GEÔLIER. — Ou que l’appétit vous en dira ;, {Sortent les geôliers.)
POSTHUMUS. — Sois le bienvenu, esclavage ! car tu es, je le crois, une route qui conduit^à la. liberté : après ! tout, je suis en meilleure condition que celui quï a lagoutte, puisqu’il aimerait mieux gémir sous ses souffrances’à perpétuité, que d’être guéri par ce sûr médecin,
la mort, clef qui ouvre ces portes. 0 ma conscience, lu es plus enchaînéé que mes jambes et mes poignets ! ô
’ Dieux, bons, accordez-moi l’instrument du repentir pour m’ouyi’ir ce verrou-là, et puis que je sois libre à jamais : ! Est-ce assez d’être affligé ? c’est ainsi que lès enfants apaisent-leurs pères selon la nature ; plus remplis de clé mencë. sont.les. Dieux.. Me ;. faut-il. me. repentir ?, je.ûe. , puis mieux le faire que dans ces chaînes^ désirées plutôt
que.portées avec contrainte : pour vous payer ma, dette, ô Dieux, si nia vie doit être le prix. capitaL de mon affran- :
ehissement, n épargnez rien de moi, prenez-moi tout entier..Je sais que vous êtes plus cléments que des hommes vils qui prennent ; à leurs créanciers ruinés un, tiers, un sixième, un dixième, et les laissent se relever de leur naufragé :’tel n’est pas mûii désir : pour compenser là précieuse existence d’Imogène, prenez la Hiîehnej -quoi ... qu’elle- ne soit pas aussi précieuse, cependant c’est uné