Page:Shelley - Œuvres en prose, 1903, trad. Savine.djvu/257

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DEPERCYBYS8HESHEHSY 339 IV Un gentleman, en allant voir un ami qui habitait sur la lisière d’une vaste forêt de l’Allemagne orientale, se perdit en route. Il errait depuis quel- ques heures parmi les arbres, quand il aperçut une lumière à distance. Il s’en .approchaet fut surpris de voir qu’elle venait de l’intérieur d’un monastère en ruines. Avant de frapper, il jugea prudent de jeter un coup d’œil par la fenêtre. Il vit une multitude de chats rassemblés autour d’une petite fosse ; et quatre d’entre eux y descendaient un cercueil, sur lequel était une couronne. Le gentleman, stupéfait de ce spectacle, et s’imaginant qu’il était tombé sur un séjour de démons ou de sorcières, monta à chevalet s’éloigna à toute vitesse. Il arriva fort tard chez son ami qui avait veillé pour l’attendre. A sa venue, son ami lui demanda la cause du trouble dont il voyait encore des traces sur sa figure. Il se mit à raconter son aventure, mais non sans s’être fait beaucoup prier, sachant bien qu’il n’était guère possible que ses amis ajoutassent foi à son récit. A peine avait-il parlé du cercueil et de la couronne qui était dessus, que le chat de son ami, qui avait jusqu’alors eu l’air de dormir devant le feu, fit un bond, en disant « Alors je suis le roi des chats » et il grimpa dans la cheminée, et on ne le revit plus.