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ÉPIGRAPHE


Comme un trou de clarté dans les gouffres du monde,
La route du printemps, pleine de mille feux,
S’ouvre à votre ferveur haletante et féconde.
Le paysage où sont ensevelis les dieux
Est le lit parfumé des prochaines ivresses.
Vous, dont le corps heureux prend d’assaut la jeunesse
Et combat, chaque nuit, la sombre éternité,
Vous, dont les yeux mouillés aux sources de l’été
Clouent au ciel irrité la marche de la vie,
Gravez l’acte d’amour sur ces terres fleuries