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ches devaient décrire une parabole sous le toit dont les longues poutres, formant chevrons, étaient bardées de fer. On nous montrait les lames de fer déchiquetées par les flèches, et les flèches elles-mêmes, enfoncées dans le bois lorsque les archers les avaient mal dirigées.

L’exposition nous attirait encore, de temps en temps, bien qu’il n’y eût plus rien, pour nous, à acheter. Un magnifique objet excitait notre convoitise mais, malgré des offres brillantes, nous ne pûmes arriver à l’obtenir. C’était une armoire en laque noir appartenant à S. M. le Mikado. Ce meuble de cinq pieds environ de hauteur, ouvrait par deux portes s’abattant. Sur l’une était le cheval blanc sacré, sur l’autre, un Kougué jouant de la flûte. Sur l’un des côtés du meuble un coq, sur l’autre un paon. Ces quatre décors, de la plus belle qualité de laque que j’aie vue avec des épaisseurs de plusieurs