Page:Siefert - Les Stoïques, 1870.djvu/91

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


Sentiment de la vie perdue !
Sénancourt.


Inutile ! ce mot pèse sur bien des fronts,
On le lit au revers de bien des destinées,
Et plus d’un noble cœur insensible aux affronts
Succombe à ce dégoût des forces enchaînées.

Plus d’un soupire après les sanglants éperons
Qui poussent au champ clos des luttes obstinées,
Et, cheval de bataille oublié des clairons,
Se meurt désespéré sur quelques fleurs fanées.

Inutile ! & qui peut se donner un tel nom,
Se déclarer oisif sans s’avouer coupable,
Et dire que de vivre il se sent incapable ?