Page:Siefert - Rayons perdus.djvu/14

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qui est la viatique du poëte qui se met en marche. Et Elle, celle que nous avons deux fois nommée, celle de qui on l’a rapprochée comme une digne élève, la grande femme-poëte du xixe siècle, Marceline Valmore, de quels sourires maternels & de quels applaudissements chaleureux n’eût-elle pas salué cet essor d’un jeune talent où revivent ses tendresses & son génie ! Elle, la mère des douleurs, l’infatigable messagère d’espoir & de charité, que n’eût-elle pas lu dans cette pensée hautaine & dans ce cœur résonnant sous les mêmes marteaux qui l’ont frappée ! Elle l’eût adopté sans doute, & l’eût baptisé de ces larmes qu’elle ne ménagea jamais ni à la souffrance ni à la gloire.

Nous espérons que Paris, le public & la presse feront à cette nouvelle édition, bien réellement nouvelle puisque elle est augmentée de pièces inédites, l’accueil qu’elle mérite & que lui présagent de si hautes sympathies[1].

Charles ASSELINEAU.
  1. Deux journaux ont déjà pris les devants : Le Temps, dans la chronique si littéraire & si généreuse de M. X. Feyruet, & l’Artiste, qui a publié un fragment en le faisant précéder d’une appréciation des plus pénétrantes & des plus cordiales.