Page:Siefert - Rayons perdus.djvu/49

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L’ABBAYE.

 
La chapelle de l’abbaye
Avait été toute envahie
D’un flot d’oisifs & de flâneurs ;
Et sur le marbre blanc des dalles,
Deux moines, traînant leurs sandales,
Guidaient à travers les dédales
Tous ces curieux promeneurs.

Devant ces royales merveilles,
Ainsi qu’un noir essaim d’abeilles,
La foule en groupes se formait.
Cependant rien n’était antique
Dans ce beau pastiche gothique,
Et pas un cercueil authentique
Sous ces grands tombeaux ne dormait.