Page:Silvestre - Histoires belles et honnestes, 1883.djvu/57

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Seulement, M. le comte, en arrivant, jugea à propos d’étonner ses vassaux par une révolution.

A peine entré et le premier regard jeté sur ce qui avait été préparé :

- C’est idiot, fit-il, je veux le cabinet de toilette à droite et le petit salon musical à gauche.

Il y a des gens comme cela, qui, pour faire de l’autorité, bouleverseraient le cours naturel des étoiles, n’était qu’elles sont trop haut perchées.

- Voilà qui est fâcheux, pensa le pauvre Petronius, et tout le mal que je me suis donné pour renouveler le miracle de la statue de Memnon est perdu. On a bien affaire que de cent-cinquantupler les sons dans un cabinet de toilette !

Comme M. le comte n’avait pas l’air de plaisanter, le déménagement fut opéré au plus vite, les meubles de la pièce de gauche passant dans celle de droite et réciproquement. Mais quant vint le tour de l’objet qui avait si fortement intrigué tout le monde, M. de Keloac Kornaubec le fit maintenir où il était, c’est-à-dire dans le nouveau cabinet de toilette d’où on voulait l’emporter.

- C’est un âne qui n’en sait pas l’usage, redit