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Le Conte de l’Archer.

toutes choses comme nos braves Tourangeaux. J’excepte pourtant les gens du Bordelais et du Toulousain, lesquels m’ont paru encore pires. Donc vous savez, sans doute, aussi bien que nous-mêmes, nos diverses aventures à la recherche du capitaine Bistouille, comment nous tombâmes aux mains des gens du duc Charles audacieusement avancés jusqu’au cœur même de la France (ah ! les mécréants ! le ciel les confonde !), et le beau combat dans lequel votre cher fils anéantit ses propres compagnons d’un seul coup de couleuvrine et nous fit rentrer dans les rangs de ceux qui combattent pour le Roi. Peut-être même eûtes-vous vent (car il ventait du nord-est) du bel accueil qui nous fut fait à Tours et de la façon dont les dames de la ville traitèrent notre Tristan en héros….

— Ah ! ah ! le gaillard ! voilà la fête qui commence ! Sus ! sus ! mon petit maraud ! sus aux cotillons, après la mêlée ! C’est devoir de vaillant soldat de biscotter aux filles après s’être battu !