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Le Conte de l’Archer.

Avant de vous conter comment notre jeune ami conquit par sa vaillance les lauriers que lui décernèrent les meilleurs hommes d’armes de son temps, il faut bien que je vous dise que dix années pleines se sont écoulées depuis que nous l’avons laissé emportant du palais de Madame Marie d’Anjou les engins qui lui devaient procurer tant de gloire. Car c’est un privilège des historiens de franchir ainsi d’un saut les distances qui séparent les événements qu’ils veulent relier dans un unique récit. Je dis privilège, car ce serait un grand bien vraiment qu’il en fût ainsi dans la vie et qu’on y pût, comme