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Chroniques du Temps passé.

N’épargne non plus ni les bœufs qui sont dans les étables, ni les moutons qui se hâtent vers la porte de l’écurie, ni les porcs qui sous leurs toits de feuilles sèches grognent mélodieusement, ni les pigeons qui reviennent à leur nid et n’ont pas la chair moins tendre que le cœur. Car j’admirerai toujours avec quelle variété infinie Dieu dota de goûts différents les viandes diverses, nous gardant ainsi de la monotonie de repas toujours pareils, et je ne crois pas que, dans toute la création, il soit lieu où je reconnaisse mieux sa sollicitude paternelle et sa bonté pour nous.

Et ne manque pas de faire dans les caves une sévère promenade, ne souffrant pas que les vins en état d’être bus y demeurent un instant de plus. Et ne va pas, comme les faux buveurs, aux bouteilles les plus vieilles ; car c’est un méchant pré-