Page:Silvestre - Le Pays des roses, 1882.djvu/105

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Ainsi qu’au printemps, et peut-être,
Ô ma mignonne est-ce pour nous.

C’est pour que sous les cieux moroses
Où toi seule encore es clarté,
Je puisse entourer ta beauté
De violettes et de roses.

Un souffle suspend, dans les airs,
Le vol de la neige et du givre
Afin de laisser pour toi vivre
Le charme des jardins déserts.

Mais l’éclat que portent en elles
Ces fleurs est prompt à se flétrir.
Mon âme, pour te les offrir,
Je voudrais des fleurs éternelles !